CONTRE LE NARCOTRAFIC IL FAUT UN PLAN MARSHALL, PAS DES DEMI-MESURES

Marc Pena

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Le trafic de drogue se répand, invisible et constant, touchant tous les territoires. Aix-en-Provence n’y échappe pas. « Ce n’est pas qu’un problème marseillais. Le trafic dépasse largement Marseille et ses environs. Il n’y a pas de frontière qui protège Aix de cette économie souterraine. » estime Marc Pena.

La demande de Sophie Joissains d’avoir de nouveaux effectifs de police est évidemment nécessaire, mais « penser que l’on peut préserver Aix en demandant quelques effectifs supplémentaires est une illusion. Le trafic est structuré, il ne connaît pas de limites et se réimplante sans cesse » déplore Marc Pena.

Si la police doit être renforcée, ce ne sera jamais suffisant. « Nos forces de l’ordre font un travail remarquable, mais on ne peut pas leur demander de lutter avec des armes dérisoires contre des réseaux qui ont des moyens colossaux. Tant que l’État ne mettra pas les ressources nécessaires, la situation continuera de se détériorer » poursuit le député.

Ce combat doit être mené sur plusieurs fronts. « Au niveau local, nous devons renforcer la prévention, la réinsertion et l’accompagnement, notamment dans les écoles, car c’est là que commence le trafic. Mais c’est au niveau national et international que se joue réellement cette bataille. Nous avons un décalage immense entre la puissance des trafiquants et la réponse de l’État. Les réactions du ministre de l’Intérieur sont faibles face à cette réalité » insiste Marc Pena.

Le député soutient en ce sens les conclusions de la commission d’enquête du sénateur socialiste Jérôme Durain, fruit d’un travail transpartisan. « Il faut un parquet national antistupéfiant, cesser d’affaiblir la police judiciaire et en finir avec ces opérations médiatiques comme « Place nette » qui prennent une cuillère d’eau dans un océan » déclare-t-il.

Un plan Marshall contre le narcotrafic est indispensable. « C’est une question de sécurité publique, mais aussi un problème de société. Je vis à Encagnane, je connais le Jas, mais les consommateurs sont aussi en centre-ville. Il ne faut pas stigmatiser les quartiers populaires. Le trafic prospère parce qu’il y a une demande partout. Si nous voulons vraiment en finir, l’État doit se donner les moyens de gagner cette bataille » conclut Marc Pena.

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