« Il y a des limites à ne pas franchir, et Martine Vassal vient de les exploser », déclare Marc Pena en réaction aux propos de la présidente de la Métropole Aix-Marseille. « Parler de ‘racailles qui terrorisent tout le monde’, et dire que ‘la société est devenue barbare’ ce n’est plus un discours républicain, c’est une rhétorique de peur qui épouse sans retenue les mots de l’extrême droite. »
Marc Pena dénonce une tentative grossière de récupération politique : « Madame Vassal prétend répondre à un ‘sentiment’ d’insécurité, mais ce sont bien ses propres mots qu’elle choisit. Et quels mots ! ‘Tolérance zéro’, ‘peur qui change de camp’, ‘barbarie’… Elle reprend à son compte tout l’arsenal sémantique du Rassemblement National, tout en s’étonnant que certains de ses anciens collaborateurs finissent par y adhérer. »
Le député s’indigne également du parallèle établi entre insécurité et immigration. « Madame Vassal s’abrite derrière des chiffres qui mériteraient un sérieux examen critique, mais son objectif est clair : elle alimente l’amalgame entre criminalité et immigration, exactement comme le fait l’extrême droite depuis des années. Et comme toujours, derrière ces raccourcis se cache une dangereuse instrumentalisation du débat public. »
Marc Pena rappelle que la sécurité ne se construit pas à coups d’effets de manche : « Gouverner, ce n’est pas désigner des boucs émissaires à la vindicte populaire. La sécurité est une question sérieuse, qui exige des moyens pour la police, la justice et la prévention, pas des formules martiales jetées en pâture aux électeurs. »
Le député conclut : « Martine Vassal veut exister sur la scène sécuritaire en surjouant l’autorité. Mais en tenant ce genre de propos, elle ne fait qu’affaiblir notre modèle républicain. La peur ne doit jamais être un programme politique. »