Lors de l’examen de la motion de censure visant le gouvernement Bayrou, les députés socialistes ont fait le choix de la stabilité dans l’exigence.
Cette décision, fruit de longues négociations avec le gouvernement, marque une volonté de poursuivre le dialogue tout en maintenant une opposition vive. « Oui, nous, socialistes restons dans l’opposition » indique Marc Pena.
Des concessions significatives ont été arrachées à l’exécutif : pas de retour au gel des pensions de retraite pour 17 millions de retraités ; pas d’augmentation du prix de l’électricité ; pas de carence supplémentaire pour la fonction publique. Grâce aux socialistes, il n’y aura pas d’augmentation des tarifs des consultations médicales et pas d’aggravation du déremboursement des médicaments. Concrètement, pour une consultation chez le médecin à 30 euros, il n’y aura pas de hausse du reste à charge payé par le patient de 2,5 euros.
Sur la question du logement, François Bayrou s’est engagé à aider les maires pour la création de logements et à étendre le prêt à taux zéro au logement neuf. « Pour le territoire que je représente, c’est une victoire majeure ! » insiste Marc Pena
Le gouvernement s’est aussi engagé à maintenir ou créer 12 000 postes médicaux dans l’hôpital public, une avancée bienvenue alors que de nombreux hôpitaux, comme celui d’Aix-en-Provence, souffrent d’un manque notable de personnel. Grâce aux socialistes, le budget de la santé sera augmenté de 1,2 milliard d’euros. Aussi, le Premier ministre s’est engagé à annuler la suppression de 4 000 postes dans l’Éducation nationale et à créer 2 000 postes supplémentaires d’accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH).
Sur la question de la justice fiscale aussi, les socialistes ont obtenu des victoires avec une meilleure taxation de la spéculation et des dividendes ou la taxation des patrimoines les plus élevés.
Enfin, et sur la question cruciale des retraites, Marc Pena explique : « une négociation sera ouverte dès vendredi, où tout sera négociable, y compris l’âge de 64 ans. C’est une avancée majeure que nous avons arrachée et qui justifie notre abstention aujourd’hui. »
« C’est grâce à notre détermination que ces mesures cruciales pour les Françaises et les Français ont été obtenues. Grâce à une gauche qui travaille. Nous avons l’honneur d’avoir évité aux Françaises et aux Français des mesures qui auraient affecté leur capacité à se soigner et l’éducation de leurs enfants », affirme Marc Pena.
Marc Pena conclut en mettant le gouvernement face à ses responsabilités : « notre abstention n’est pas un blanc-seing. Nous attendons des actes concrets sur de nombreux sujets comme la justice fiscale, le soutien au pouvoir d’achat et le renforcement des services publics. La balle est dans le camp du Premier ministre et de son gouvernement. À eux de prouver qu’ils ont entendu nos demandes et celles des Françaises et des Français. Auquel cas, nous nous réservons le droit de voter la prochaine motion de censure. »